AUX ÉCRANS DU RÉEL
Festival de films documentaires
18 ème édition
Séance d’ouverture jeudi 23 novembre 2017 à 20h30
Les Cinéastes, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans
CHOEURS EN EXIL
2015, 77 min
Réalisation : Nathalie ROSSETTI & Turi FINOCCHIARO
Aram et Virginia, un couple d’Arméniens de la diaspora transmet à une troupe d’acteurs européens une tradition d’art ancestral menacé de disparition. Le couple emmène la compagnie dans un voyage en Anatolie où la civilisation arménienne a été anéantie. Un parcours initiatique où les sons, la musique, les corps et les cris racontent une mémoire et un avenir.
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Vendredi 24 novembre à 20h30
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> POUR UNE GOUTTE D'OR
Réalisation : Damien CRETINON
2017, 24 min
Quand la saison l’exige, sur les contreforts des Chambarans, tourne l’antique roue du moulin Pion-Vignon. Ici, des générations de mouliniers ont répété les gestes qui perpétuent la riche histoire de l’huile de noix.
> PERSONN'ELLES
Réalisation : Valérie-Anne MONIOT
2017, 99 min
Ce documentaire à la première personne, nous présente « le cancer du sein vu par les patientes » : un kaléidoscope de femmes attachantes, battantes, avouant parfois leurs faiblesses, mais tentant de faire face le mieux possible à cette épreuve de la vie en gardant optimisme et joie de vivre.
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Samedi 25 novembre à 14h
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> BOLI BANA
Réalisation : Simon COULIBALY GILLARD
2017, 60 min
Boli Bana est une immersion dans la tradition peuhl au Burkina Fasso. La tradition ethnographique se mêle ici à une approche poétique. À travers les yeux des enfants se dessine l’histoire d’un monde nomade et mystique.
> INTÉGRATION INCH'ALLAH
Réalisation : Pablo MUNOZ GOMEZ
2016, 59 min
Ils viennent d’arriver en Belgique : Syriens, Irakiens, Marocains vont devoir suivre un parcours d’intégration obligatoire en Flandre. Pour obtenir leur certificat, ils vont apprendre les us et coutumes de la Flandre et de la Belgique. Avec humour et tendresse, le film suit ces personnages
tout au long de leur parcours.
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Samedi 25 novembre à 17h
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> GUALAPURO
Réalisation : Yannick CHAUMEIL
2017, 70 min
Luis et Célestine sont des paysans Kichwas dans la région d’Otavalo en Équateur. Ils cultivent principalement le maïs et les haricots et travaillent la terre avec leurs deux vaches. Au pays de Raphaël Correa et de la « révolution citoyenne », les petits paysans peinent à survivre.
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Samedi 25 novembre à 20h30
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> BOBOBOAKO
Réalisation : Marion LONGO
2017, 69 min
Qui sont ces nomades chasseurs-cueilleurs de la brousse tanzanienne qui vivent sans bétail ni agriculture, ni propriétés, sur les terres du grand Rift ?
Un jour, ils rêvent de posséder une moto !!!
> BRICKS
Réalisation : Quentin RAVELLI
2017, 83 min
Des carrières d’argile abandonnées aux crédits immobiliers impayés, les briques espagnoles incarnent le triomphe puis la faillite économique d’un pays.
Usines qui ferment la moitié de l’année, ville-fantôme curieusement habitée, guerre populaire contre les expropriations orchestrées par les banques…
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Dimanche 26 novembre à 14h
Le Royal, 409 Avenue Félix Géneslay
> GUILLAUME DEPARDIEU, ITINÉRAIRE D'UN ENFANT TERRIBLE
Réalisation : Alexandre BITOUN
2017, 51 min
À travers les témoignages de celles et ceux qui l’ont côtoyé, le film propose de découvrir la personnalité complexe de Guillaume Depardieu. C’est aussi l’histoire d’un destin qui se brise trop tôt, celui d’un homme blessé, d’un homme révolté, troublé dès l’enfance et auquel l’âge adulte n’aura apporté aucun apaisement. Un homme enfin, doué d’un talent rare, celui de pouvoir s’exprimer avec virtuosité à la fois en tant qu’acteur et en tant que musicien.
> AVEC MES ABEILLES
Réalisation : Anne BURLOT, Glenn BESNARD
2017, 52 min
Louis-Joseph, Anne-Françoise et Richard sont tombés amoureux des abeilles un peu par hasard. Si ces trois personnages sont tous singuliers, leur relation avec leurs protégées révèle une vision complémentaire du monde qui les entoure. Ce documentaire plein de poésie nous plonge au coeur de la ruche, au plus près des abeilles et des hommes qui ont décidé d’y consacrer une partie de leur vie , processus de réconciliation d’une société traumatisée.
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Jeudi 30 novembre à 20h30
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> BERLIN, SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE
Réalisation : Walther RUTTMANN
1927, 79 min
De l’aube jusqu’au soir, Walter Ruttmann dessine le portrait de la capitale allemande des années 20 alors en plein essor. Cette symphonie en 5 actes invente le cinéma en tant qu’art visuel grâce aux recherches sur les cadrages, les trucages optiques et le montage, sans oublier la musique en harmonie étroite avec l’image.
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Vendredi 1er décembre à 18h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> OUR CITY
Réalisation : Maria TARANTINO
2015, 83 min
Portrait mosaïque de Bruxelles en perpétuelle reconstruction, collage subjectif qui révèle à l’écran une ville aux multiples facettes à travers ceux qui l’habitent, la traversent et l’investissent de leur imaginaire : un poète iranien chauffeur de taxi, une artiste africaine, des aristocrates russes, des travailleurs turcs, bulgares, portugais sur un chantier, … tous belges. Film mélancolique et gracieux qui promène un regard horizontal par association d’idées ou de structures visuelles et qui, de ces identités d’entre deux mondes et de ces territoires chaotiques, crée un monde profondément émouvant.
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Vendredi 1er décembre à 21h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> EN CONSTRUCCION
Réalisation : José Luis GUERIN
2001, 125 min
Tourné sur 18 mois au cours de la construction d’un immeuble moderne, au coeur du Barrio Chino de Barcelone, En construcción raconte la mutation sociale et la disparition d’un quartier, d’une culture. Cette chronique tournée presque exclusivement en plans fixes d’une grande rigueur esthétique, met en scène les travailleurs du chantier et les derniers habitants du quartier.
Le regard posé sur les uns et les autres est toujours attentif, parfois amusé et porte une réflexion sur le temps qui passe, la nonpermanence des lieux et des êtres.
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Samedi 2 décembre à 14h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> A PRAGA-LA PLAIE
Réalisation : Hélène ROBERT, Jeremy PERRIN
2013, 74 min
Des goélands dans la ville de Porto. Des pêcheurs les nourrissent, des scientifiques les observent, les habitants... Des rumeurs s’installent, les récits se succèdent, enflent au point de ne plus distinguer le vrai du faux et se répondent avec poésie, dévoilant peurs et fantasmes au travers de légendes animales. Il est question ici d’une lutte acharnée pour le territoire.
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Samedi 2 décembre à 16h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> TOKYO BLUE
Réalisation : Sylvain GARASSUS
2014, 72 min
Depuis des années près de cinquante SDF vivent au bord de la rivière Arakawa au Nord de Tokyo, dans de petites maisons de toile bleue qu’ils se sont construites. Sylvain Garassus s’est installé au milieu d’eux et filme le quotidien de Takeda San et de ses compagnons menacés d’expulsion de Kasenjiki [L’endroit au bord de la rivière]. Une histoire de misère et de dignité dévoilant une réalité peu connue au Japon.
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Samedi 2 décembre à 18h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> OFF TIME AND THE CITY
Réalisation : Terence DAVIES
2008, 72 min
En partie en noir et blanc, ce film dessine l’histoire de trois décennies cruciales pour l’Angleterre.
S’appuyant sur un montage d’archives et de prises de vues actuelles, Terence Davies égrène les souvenirs du Liverpool des années 40-50 qui l’a vu grandir, rythmés par des chants et soutenus par des choix musicaux bouleversants. Pour qui se laisse emporter, Of Time and the City est une absolue merveille, à l’image de cette consolation de Liszt qui ferme le film et nous émeut aux larmes. Et il y a le texte magnifique de Davies, invitation faite aux profanes à se réapproprier le sacré, si longtemps confisqué par la seule religion. Un texte tour à tour acerbe, drôle, désenchanté, poignant, lyrique, iconoclaste, irrévérencieux.
Ce film-poème est l’une des oeuvres les plus étonnantes que le cinéma anglais nous ait offertes ces vingt dernières années.
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Samedi 2 décembre à 20h45
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> À PROPOS DE NICE
Réalisation : Jean VIGO, Boris KAUFMAN
1930, 28 min, film muet
Film muet sur le Nice d’entre les deux guerres : celui des classes populaires de la vieille ville et celui des nantis de la promenade des Anglais. Des images cocasses donnent à voir un monde dérisoire qui va sombrer. Un film politique et poétique, vibrant et audacieux où Vigo assume son « point de vue documenté ».
> SOUS UN CIEL LUMINEUX DE SON PAYS NATAL
Réalisation : Franssou PRENANT
2002, 48 min
Tourné en 1995, avant que le centre de Beyrouth ne soit rasé et reconstruit, ce film montre les trous, les béances flottantes, les décombres des splendeurs en lambeaux. Pourtant la vie continue, les enfants plongent, la mer rassure et nettoie. Trois voix de femmes se relaient pour parler de leur ville, du ciel lumineux de leurs souvenirs, de leurs rêves. Leurs paroles montent à l’assaut du temps et de l’histoire et disent leur attachement intemporel à leur pays natal.
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Dimanche 3 décembre à 10h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> SIMHA
Réalisation : Jérôme BLUMBERG
2015, 78 min
Simha raconte la vie de l’ethnomusicologue Simha Arom qui a fui l’Allemagne nazie et rejoint la Palestine où il apprend la musique. En 1963 il part en Centrafrique où il découvre la musique des Pygmées. Il passera le reste de sa vie à étudier et analyser la musique traditionnelle de plusieurs régions du monde, influençant également de grands compositeurs contemporains comme György Ligeti.
Jérôme Blumberg filme Simha dans son travail depuis 1990.
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Dimanche 3 décembre à 14h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> BASKA BIR DAG. Une autre montagne
Réalisation : Anouck MANGEAT, Noémi AUBRY
2017, 82 min
Sur les terres d’Anatolie, un dicton dit « Si l’un de tes yeux pleure, l’autre ne peut rire ». Si à l’est de la Turquie en guerre, les femmes kurdes combattantes grimpent dans les montagnes, à l’ouest, Burcu, Sinem et Ergül luttent avec d’autres armes. Kurdes, mères, féministes, elles se racontent d’Istanbul aux rives de la Mer noire, d’aujourd’hui aux années de dictature militaire des années 80 contre le nationalisme, la guerre, le patriarcat. C’est Une autre montagne qu’elles gravissent chaque jour.
> KOROPA
Réalisation : Laura HENNO
2016, 19 min
Dans la nuit noire, au large de l’ archipel des Comores, un enfant poursuit silencieusement l’apprentissage de son père « adoptif » pour devenir « com mandant ».
D’ici peu, il emmènera ses premiers « voyageurs ».
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Dimanche 3 décembre à 16h
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
> MIDNIGT RAMBLERS
Réalisation : Jullian BALLESTER
2017, 57 min
Nuit après nuit, Kye, Tobie, Paul et Tattoo errent dans le labyrinthe des avenues et des ruelles de Montréal. Ils se soutiennent les uns les autres et la drogue les accompagne tous. Kye, la plus jeune, rêve parfois d’un ailleurs...
> THE SEA IS HISTORY
Réalisation : Louis HENDERSON
2016, 27 min
Tourné en République dominicaine et en Haïti, The sea is history épouse le rythme du texte éponyme du poète caribéen Derek Walcott. Si tout commence à l’endroit où Christophe Colomb posa le pied en 1492, ce n’est pas pour célébrer la fameuse « découverte » de l’Amérique, mais pour errerdans les déserts de la modernité capitaliste et faire entendre le chant des morts de la traversée océanique.
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Dimanche 3 décembre à 18h30
Ciné-Poche, 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt)
MÉMOIRE D'UN CONDAMNÉ
Réalisation : Sylvestre MEINZER
2016, 85 min
Jules Durand, docker-charbonnier et syndicaliste, est condamné à mort en 1910 pour un crime qu’il n’a pas commis. « Le Dreyfus des ouvriers » sera innocenté en 1918 par la Cour de Cassation, mais il finira ses jours en asile psychiatrique.
De cette affaire, il n’est resté aucune trace. Dans le Havre d’aujourd’hui, S. Meinzer rencontre les hommes et les femmes qu’il aurait pu côtoyer : syndicalistes, dockers, juge, avocat, psychiatre, voisins, famille... Chacun se souvient de cette histoire et interroge sa propre mémoire, les luttes ouvrières et la justice de classe dont il est le symbole.
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REGARDS SUR LA VILLE 2017 / LES AUTEURS
Nathalie ROSSETTI a travaillé comme scénariste et assistante à la réalisation en Italie et Belgique. À partir de 2000, avec son mari Turi Finocchiaro, ils réalisent et produisent leurs propres documentaires de création.(…)
Elle s’intéresse surtout aux sujets liés à l’art, l’anthropologie et la justice.
Turi FINOCCHIARO régisseur, directeur de production à Rome pendant 20 ans. En 1998 il commence à produire ses premiers documentaires. En 2004 il retourne en Belgique et collabore avec Nathalie Rossetti. Choeurs en exil est leur sixième documentaire. En 2007 ils créent en Italie le Faito Doc Festival, un Festival International du documentaire.
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Walther RUTTMANN (1887-1941) réalise dans les années 20 quelques films abstraits mais c’est avec Berlin, symphonie d’une grande ville qu’il se fait une place dans l’histoire du cinéma allemand. Quelques années plus tard, il adhère à l’idéologie du IIIe Reich et devient l’auteur de films de propagande pour Goebbels.
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Maria TARANTINO née à Milan en 1972, s’oriente vers le cinéma en 2009. Son premier film Inside Out analyse les relations de pouvoir à l’intérieur d’une prison italienne, puis Kubita, la torture dans les prisons du Burundi. Elle monte
la maison de production Wildundomesticated et se consacre pendant cinq ans à la longue aventure de Our City.
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José Luis GUERIN né à Barcelone en 1960, réalisateur, scénariste et monteur. Après avoir réalisé En
construcción prix Goya du meilleur documentaire en 2001, il passe à la réalisation de longs-métrages de fiction.
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Hélène ROBERT diplômée des Beaux-arts de Caen et de Marseille, travaille comme photographe. Elle réalise un reportage sur le personnel pénitentiaire après une longue immersion dans la prison de Château-Thierry puis son premier court-métrage documentaire avec Elisabeth Pawlowski, Tout n’est pas le contraire de rien.
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Jeremy PERRIN : Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, Conservatoire de musique de Lyon. Il a produit une série de reportages radiophoniques pour le festival Jazz à Vienne. La rencontre avec Hélène Robert lors d’un atelier d’écriture au Portugal fait naître l’idée d’un documentaire autour des légendes animales et urbaines.
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Sylvain GARASSUS, chef opérateur et réalisateur a surtout travaillé dans le domaine du documentaire animalier. Vit entre la France et le Japon depuis 10 ans. Il a réalisé : Grandeurs Nature (2016), Un matin sur terre (2015) et Apron, l’incroyable aventure d’un poisson sentinelle (2014).
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Terence DAVIES né en 1945, il, a passé son enfance dans le milieu populaire de Liverpool. Il réalise entre
1976 et 1983 trois courts-métrages qui deviendront The Terence Davies Trilogy, suivis de Distant Voices, Still Lives et The Long Day Closes. Of time and the city en 2008, marque le grand retour du cinéaste à cette veine biographique.
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Jean VIGO avec 4 films seulement influencera nombre de cinéastes dont Renoir, Buñuel et Truffaut. Fils d’un anarchiste assassiné dans des conditions obscures, il sera un cinéaste maudit : Zéro de conduite (1933) censuré, L’Atalante (1934) mutilée. Il meurt très jeune et reste porteur d’un cinéma social subversif entre la poésie et la révolte. Boris KAUFMAN, directeur de la photographie (qui serait le frère cadet de Dziga Vertov) émigré en France en 1927, fait la connaissance de Vigo à Nice et collabore avec lui sur 3 de ses 4 films.
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Franssou PRENANT fait ses études de cinéma à l’IDHEC. Elle a travaillé comme scripte avec Robert Bresson, comme monteuse avec Romain Goupil et Raymond Depardon, comme actrice avec Marco Ferreri et avec Raymond Depardon dans Empty Quarter.
Elle tourne des documentaires depuis 1975.
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16ème édition Concours 1er Doc Palmarès 2017
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Discours de remise des prix du Jury professionnel :
Le documentaire est un film, cela semble une évidence, et pourtant se joue dans ce postulat un
enjeu très fort et complexe.
Le réel n’est pas une matière unique, entière, simple dont il suffirait pour le capter de poser une
caméra et de déclencher son mécanisme d’enregistrement.
Mais où faudrait-il la poser d’abord et d’ailleurs faut-il la poser ou bien suivre, caméra au poing le
fil tortueux de l’action, de la vie.
Ces questions que l’on se pose à fortiori pour un premier film mais que l’on se pose tout au long
de notre vie de cinéaste, deviennent de plus en plus difficiles au fur et à mesure qu’avance le
processus de réalisation.
Oui, il faut se le « coltiner » le réel, l’ingurgiter, le faire macérer lentement dans les méandres de la
pensée, dans le filtre de nos émotions et de nos pérégrinations intellectuelles, pour mieux s’en
libérer et en proposer une interprétation.
Parce qu’après tout, si l’on admet que notre regard est un filtre, on admet aussi que le film est le
fruit de cette interprétation.
Ici aussi, nous pourrions nous arrêter là et dire « voilà ce que je vois, voilà comment ça m’émeut,
voilà comment j’ai envie de le raconter », oui et c’est déjà le bon chemin, mais c’est oublier qu’il
faut du temps, le regard transforme l’objet filmé qui à son tour modifie le regard, s’impose alors,
subtilement, sans que ce soit perceptible, un travail « collaboratif », un travail avec le réel.
Et là revient la matière, une matière qui devient objet cinématographique.
Et oui, nous parlons de cinéma, nous parlons de salle obscure et d’écran qui s’allume sur une
proposition cinématographique.
Tous les coups sont permis, l’immersion, le suivi essoufflé dans la brousse, le face à face avec
des mots crus, l’émotion d’une larme effacée furtivement, la voix qui commente ou qui met à
distance, les longs plans fixes sur des paysages intemporels, peu importe. Ce qui importe en
revanche, c’est le point de vue, une intention si forte et si assumée que l’objet devient cinéma.
Les écrans du réel avec le concours premier doc, nous ont fait la proposition d’une
programmation ô combien hétéroclite, traduisant le chemin parcouru par chacun, qu’ils viennent
d’école de cinéma, qu’ils viennent du terrain, que les films aient démarré à partir d’une émotion
ou d’un constat, chacun a eu un désir de film, si fort qu’il a eu le courage de le réaliser. Pour cela,
nous vous en remercions toutes et tous.
A l’unanimité, pour une expérience cinématographique de l’ordre de la sensation, de la poésie,
pour un regard d’une grande humanité, pour un travail du son et de l’image au service de la
rencontre avec l’autre, nous avons choisi de décerner le prix du jury au film BOLI BANA de Simon
Coulibaly Gillard.
Le jury professionnel :
Présidente Catherine CATELLA , réalisatrice
Assistée de Élisabeth LEUVREY, réalisatrice
Émile TRIMOREAU, producteur, pour l'OPCAL (Organisation de professionnels du cinéma et de l'audiovisuel ligériens)
Amélie BOISGARD, programmatrice cinéma Le Dietrich à Poitiers, pour l'ACOR (Association des Cinémas de l'Ouest pour la Recherche)
Aurélien LEGENDRE pour LMtv Le Mans Télévision
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Discours de remise des prix du Jury lycéen :
On a beaucoup hésité pour savoir quel documentaire on allait choisir, et finalement nous avons décidé de remettre le prix du jury lycéen au film Boli Bana de Simon COULIBALY GILLARD, pour son travail sur l'esthétique visuelle et sonore particulièrement abouti, pour sa façon de présenter de manière pudique des images pouvant paraître violentes, mais également pour son originalité, particulièrement sur la forme de documentaire.
Le jury lycéen :
Yvan BUTTAUD-GALLOT-LAVALLÉE
Bérangère DUBOIS
Emma FATOUT
Nassria MOHAMED
Prescillia MOISY
Atika OUKACHE
Léa SÉVÈRE
élèves de première et terminale des lycées Bellevue, Montesquieu, Touchard-Washington et Yourcenar du Mans.
Le Royal.
Vendredi 2 décembreà 20h45
MATONGÉ
13 min - Réalisation : Collectif jeunes européens
Matongé est "LE " quartier africain de Bruxelles. Dans une galerie marchande, travaille madame Chapeau, la dernière commerçante « belgo- blanche ». Sans que cela ne lui pose de problème.
VUKOVAR
52 min - Réalisation : Timothée Demeillers
En 1991, les guerres de l’ex-Yougoslavie éclatent. La ville frontalière de Vukovar est ravagée par des combats meurtriers. Plus de vingt-cinq ans après, Vukovar reste marquée physiquement par cette épreuve. Mais plus encore que sur les bâtiments, c’est dans les esprits que la guerre a laissé des traces. Portrait d’une jeunesse encore déchirée par ces divisions.
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Le Royal samedi 3 décembre à 14h30
ILOTS DE RÉSISTANCE
54 min - Réalisation : Félix Blaquière, Elvire Marclant
Ce documentaire nous plonge au cœur du mouvement de réappropriation des terres en Ecosse. Depuis une vingtaine d’années, les communautés des Highlands et des îles sont engagées dans une lutte acharnée contre une poignée de richissimes propriétaires fonciers qui règnent en rois et maîtres sur plus de 50% du territoire de l’Ecosse. Au sortir du référendum sur l’indépendance, nous revivons la lutte épique des résidents de l’île d’Eigg pour racheter leur île et nous participons à celle des gens de l’île de Great-Bernera, en voie de réussir l’exploit.
ALPHONSINE
12 min - Réalisation : Matthieu Raulic
Portrait d’Alphonsine, vieille femme pauvre à la fois touchante et horripilante et de son chien Poussin. Une intimité faite de "petits riens".
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Le Royal
Samedi 3 décembre à 16h30
UN NOUVEAU DREYFUS
72 min - Réalisation : Cyrille Martin
En ces temps de recrudescence d’attentats islamistes et alors que monte une forme d’islamophobie, le film propose de prendre un peu de recul en revenant sur l’attentat de Madrid en 2004. Passés complètement inaperçus hors d’Espagne, les enregistrements vidéo montrent que le principal accusé, le Marocain Jamal Zougam, n’est qu’un bouc émissaire.
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Le Royal
Samedi 3 décembre à 20h45
CES LIENS INVISIBLES
48 min - Réalisation : Marine Billet
Afin de ne pas subir leurs vies, trois personnes partent à la recherche des secrets de leurs familles. Ce film montre qu’il est essentiel de s’approprier sa juste place dans une famille, pour trouver sa place dans la société et qu’il est possible avec les bonnes clés de reprendre son destin en mains.
LA FORÊT SACRÉE
52 min - Réalisation : Camille Sarret
Martha Diomandé a été excisée à l’âge de 8 ans dans la "forêt sacrée". Née en Côte d’Ivoire, fille et petite-fille d’exciseuse, elle ne pouvait y échapper. Danseuse et chorégraphe, elle vit aujourd’hui en France et a décidé de prendre le contrepied de cet héritage en essayant de convaincre les femmes de son village natal d’abandonner l’excision. Un combat social et politique mais aussi intime et familial.
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Le Royal
Dimanche 4 décembreà 14h30
L'ARBRE SANS FRUITS
52 min - Réalisation : Aicha Macky
Mariée et sans enfant, Aicha se retrouve dans une situation « hors norme » dans son pays. Mais au Niger comme partout dans le monde, il y a des problèmes d’infertilité. À partir de son histoire personnelle, adressant ses questionnements à sa maman disparue en couche, la réalisatrice explore avec délicatesse les souffrances cachées des femmes et brise les tabous. Le spectateur chemine ainsi aux côtés d’Aicha au Niger, une femme parmi les mères.
FATIMA
18 min - Réalisation : Nina Khada
Ce film est un recueil de voix et d’icônes. La réalisatrice raconte l’exil de sa grand-mère d’Algérie jusqu’en France. La pellicule défile en noir et blanc, elle raconte son combat pour son pays et pour ses enfants.
Retour au présent : quel est l’héritage de sa grand-mère ?
ENCORE UN GROS LAPIN ?
6 min - Réalisation : Émilie Pigeard. HORS CONCOURS
Film d’animation. Autobiographie "L’été dernier, je suis retournée voir ma famille, à l’occasion d’un déjeuner dominical. Cela m’a permis de retrouver mon grand-père et le chien que j’ai eu lorsque j’étais petite fille. Or quelque chose avait changé..."
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Séance d’ouverture jeudi 24 novembre 2016 à 20h
Les Cinéastes, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans
LA MONTAGNE MAGIQUE
2015, 89 min
Réalisation : Anca DAMIAN
"Peintures, dessins, collages de photos, de papiers découpés... Ce documentaire d’animation pour adultes est la rencontre réussie entre art, poésie et réalité. On y suit le parcours héroïque et singulier d’Adam Jacek Winkler : un Polonais immigré en France, passionné de montagne et combattant volontaire contre l’occupant soviétique dans l’Afghanistan des années 1980, aux côtés du commandant Massoud. Étrange, insolite et ambitieux film d’aventures..."
Cécile Mury
Concours Premier Doc 2016
15e édition du Concours Européen du 1er film documentaire
Les projections de Premier Doc se déroulent au cinéma LE ROYAL 409 avenue Félix Geneslay, Le Mans.
Séances :
Vendredi 2 décembre : 20h45
Samedi 3 décembre : 14h30, 16h30 et 20h45
Dimanche 4 décembre : 14h30 / Palmarès : 16h45
Récompenses :
Prix du Jury 2500 euros
Prix du public 500 euros
NOUVEAUTÉ :
Jury lycéen :
Pour l’édition 2016 du concours Premier Doc, ChrOma crée un jury lycéen issu des différents établissements du Mans.
Après avoir visionné les films présentés et discuté avec les professionnels, il décernera son propre prix au film de son choix.
Prix des lycéens 500 euros
Jury 2016 :
Présidente :
Françoise POULIN-JACOB, réalisatrice
assistée de :
Chantal PIQUET, monteuse, pour Addoc (Association des cinéastes documentaristes)
Véronique MAURAS, productrice Plan Large productions, pour La Plateforme (pôle Cinéma Audiovisuel des Pays de la Loire)
Maxime HAULBERT pour LMtv Le Mans Télévision.
Morgan POKÉE, programmateur cinéma Le Concorde à la Roche-sur-Yon, pour l’ACOR (Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche)
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Les réalisatrices et réalisateurs des films sélectionnés sont invités par l’association ChrOma pendant toute la durée du concours.
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REGARDS SUR DES FILMS INVISIBLES
Beaucoup de films documentaires disparaissent très vite de la circulation et le public n’a presque aucune chance de les voir. Leur seule vie en festival ou dans une programmation tardive à la télévision, ne suffisent pas à les faire connaître. C’est le cas par exemple d’Insomnies, d’Iran, une révolution cinématographique ou d’Une jeunesse amoureuse.
D’autres films sont confrontés à une autre forme d’invisibilité. Certains, malgré leur qualité et leur créativité, ne bénéficient pas de distributeur comme le film Cargo de Laura Waddington, ou ne trouvent pas de place sur les écrans commerciaux, c’est le cas de Souvenirs d’un futur radieux de José Vieira. D’autres, bien que distribués, ne sont que très rarement programmés en province. Ainsi en est-il du film hongrois Fils de Caïn de Marcell Gerö.
D’autres enfin questionnent les frontières entre fiction, animation et documentaire et sont marginalisés comme La Montagne magique d’Anca Damian.
Nous avons donc choisi cette année de rendre hommage à ces créateurs et de mettre en lumière ces films de l’ombre.
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Ciné-Poche. vendredi 25 novembre à 18 h
CARGO
2011, 29 min - Réalisation : Laura WADDINGTON
Munie d’une "commande pour une vidéo sur un port", Laura Waddington réussira à se faire embarquer plusieurs semaines sur un cargo (entre Venise et Moyen-Orient).
Un commentaire intime et pénétrant, des images mi-réelles, mi-rêvées nous font partager ce voyage hors du temps, ces "limbes" où vivent des marins clandestins, parias qui jamais ne quittent le bord, mais à qui la réalisatrice rend dignité et humanité (fidèle en cela à son témoignage sur Sangatte).
INSOMNIES
2001, 25 min - Réalisation : Christine SEGHEZZI
Une femme n’arrive pas à dormir. Elle se lève et erre dans les rues de Paris à une heure où les noctambules sont déjà rentrés et ceux qui se lèvent tôt dorment encore... Un projet de moyen métrage.
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Vendredi 25 novembre à 20h30
Ciné-Poche
IRAN, UNE RÉVOLUTION CINÉMATOGRAPHIQUE
Réalisation : Nader Takmil HOMAYOUN
2006, 97 min
Grande fresque retraçant l’histoire et l’évolu- tion du cinéma iranien au travers des boulever- sements historiques, politiques et sociaux de l’Iran depuis la fin de la Première guerre mon- diale jusqu’à nos jours. Composé d’extraits de films, d’interviews de professionnels du cinéma, d’images d’archives, ce film montre comment les cinéastes se sont frayés un chemin artistique, politique et social, en prenant des risques pour décrire la réalité iranienne et contourner les obs- tacles de la censure sous les différents régimes.
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REGARDS SUR DES FILMS INVISIBLES / LES AUTEURS
Anca DAMIAN a étudié la direction de la photographie à Bucarest. Son second long-métrage, un documentaire d’animation, Le voyage de Monsieur Crulic, a obtenu de nombreux prix internationaux dont le Cristal du long-métrage à Annecy. La montagne magique est son quatrième film.
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Laura WADDINGTON, cinéaste nomade qui auto- produit ses films et dont Chroma a programmé, il y a quelques années, Border, tourné à Sangatte.
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Christine SEGHEZZI est née au Liechtenstein. Après des études de théâtre, cinéma et lettres allemandes à Vienne, Autriche
et à Paris, elle travaille comme metteur en scène et collaboratrice à la mise en scène au théâtre et à l’opéra.
En 2004, elle suit la formation à la réalisation documentaire aux Ateliers Varan et réalise le court-métrage Chair de ta chair. Suivent les films : Minimal land, Stéphane Hessel, Une histoire d’engagement, Avenue Rivadavia, Insomnies et
son dernier film Histoires de la plaine.
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Nader Takmil HOMAYOUN, cinéaste et scénariste d’origine iranienne Nader Takmil Homayoun est né à Paris en 1968. Il fait des études de lettres en Iran et y travaille comme journaliste et critique de cinéma. Puis il décide de s’installer en France et de passer le concours de la Femis en 1993. Diplômé en 1997, il débute sa carrière cinématographique en alternant documentaire et fiction. Téhéran (2009) son premier long-métrage a obtenu le prix de la semaine de la critique à la Mostra de Venise et le grand prix du jury au Festival Premiers plans d’Angers en 2010. Il a réalisé également C’est pour bientôt (2002), Les pieds dans le tapis (2015).
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José VIEIRA réalise depuis trente ans des films sur l’histoire de l’immigration portugaise en France, sur sa propre histoire. José Vieira, né en 1958 au Portugal, est arrivé en France en 1965 et a passé une partie de son enfance dans le bidonville de Massy, au sud-ouest de Paris. Comme il le dit dans ses films, c’était une époque où la France accueillait les étrangers à chantiers ouverts, mais les logeait dans des taudis. Est-ce différent aujourd’hui ?
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François CAILLAT réalise des films à la frontière du documentaire et de l’essai. Il a tourné, pour le cinéma, deux longs-métrages sortis en salle : Bien- venue à Bataville (2008) et Une Jeunesse amoureuse (2013), et pour la télévision (Arte) plusieurs documentaires de format long, notamment : La Quatrième génération (1997), L’Homme qui écoute (1999), Trois Soldats allemands (2001) et L’Affaire Valérie (2004).
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Marcell GERÖ, né en Hongrie en 1978, a fait des études universitaires de français, de cinéma et d’histoire à Budapest. Son film de diplôme, KoCoS (Shock), présenté dans des festivals internationaux, a remporté plusieurs prix (Potsdam, Milan, Porto, Budapest). Ses études terminées, il cofonde la Campfilm, société de production basée à Budapest. Après avoir produit un certain nombre de courts- métrages documentaires et fictionnels, il réalise son premier long-métrage Les Fils de Caïn.
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Sara LÁSZLÓ, diplômée de l’Université de Théâtre, Cinéma et Arts de Budapest, a suivi des études à la Faculté des producteurs à l’ ESRA à Paris. Stagiaire à la Société de production Les Films du Poisson, co-fondatrice de Campfilm, elle est actuellement en doctorat à l’Université de Théâtre et Film-Arts de Budapest.
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Samedi 26 novembre à 14h
Ciné-Poche
SOUVENIRS D'UN FUTUR RADIEUX
Réalisation : José VIEIRA
2014, 78 min
Regard croisé sur deux bidonvilles, à 40 ans d’intervalle, construits sur un même territoire, hors ville, près de Massy.
"Nous habitions un bidonville par temps de croissance, de plein emploi et d’avenir prometteur : c’étaient les années 60. Ils vivent dans un taudis dans un climat de crise, de chômage et d’exclusion. Ils viennent d’une région rurale où il n’y a pas de travail, où ils n’ont pas de terre. Ils fuient une de ces démocraties libérales où les plus démunis n’ont aucun droit. Nous avions fui une dictature où les grands propriétaires terriens étaient de véritables seigneurs féodaux. Nous venions du Portugal, ils viennent de Roumanie."
Le réalisateur creuse le présent de ce bidonville en quête d’un passé disparu, celui de son enfance, et en retour, cette expérience passée lui donne un regard singulier sur ceux qu’il filme.
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AUX ÉCRANS DU RÉEL
Festival de films documentaires
17 ème édition
Samedi 26 novembre à 16h30
Ciné-Poche
UNE JEUNESSE AMOUREUSE
Réalisation : François CAILLAT
2012, 105 min
Le narrateur raconte sa jeunesse amoureuse dans le Paris des années 1970 : récit d’une histoire intime autant qu’histoire d’une génération et aventure universelle. Cinéma de l’entrelacement, au montage musical et sensible. Le présent des images et des sons vient évoquer avec justesse une idée, un souvenir, une passion : fenêtres closes, noms de rues où chacun peut retrouver les traces sur lesquelles s’inscrit la mémoire de l’intime.
Un vertigineux voyage dans le temps et l’amour.
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Samedi 26 novembre à 20h45
Ciné-Poche
FILS DE CAÏN
Réalisation : Marcell GËRO et Sara LÁSZLO
2014, 104 min
Pali, Jozsef et Zsolt, meurtriers de quatorze et quinze ans, ont passé une grande partie de leur vie dans les prisons de la Hongrie communiste. Des vidéos d’archives remontant à leur incarcération nous montrent les trois adolescents confrontés à leur crime. Trente ans après, ayant payé leur dette, ils cherchent à trouver leur place dans une société fort changée.
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Dimanche 27 novembre à 10h30
Ciné-Poche
DE L'ENCRE SOUS LA PEAU
Réalisation : Suzanne CHUPIN
52 min
Longtemps subversif et infamant, le tatouage est entré dans les moeurs. Qui mieux que lui pour parler du corps contemporain ? Bien loin du voyeurisme ou de la curiosité exotique, le film creuse de façon très sensible, le rapport personnel et intime au corps et à ce mode d’expression.
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dimanche 27 novembre à 14h
Ciné-Poche
PERMIS DE TUER
Réalisation : Agnès PIZZINI
61 min
Le phénomène d’autodéfense n’est pas nouveau, mais la façon dont notre société s’en empare aujourd’hui, interroge. Plus d’un million de likes en soutien au bijoutier de Nice, des peines légères administrées par les jurés de Cour d’Assises aux hommes qui se sont fait justice ; tout semble aller comme si l’idée d’homicide justiciable faisait son chemin.
Entre légitime défense et autodéfense, la frontière est aussi fine que complexe. Est-ce le signe d’une fracture profonde dans notre société en crise ou le sentiment exacerbé d’insécurité ?
La réalisatrice participe au débat par ce documentaire au cœur d’un procès exemplaire.
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Dimanche 27 novembre à 16h
Ciné-Poche
LA DEUXIÈME NUIT
Réalisation : Eric PAUWELS
75 min
À la mort de sa mère un cinéaste réalise un film pour voir à quel point cette disparition a changé sa vision du monde. C’est l’occasion pour lui de revenir sur la relation qu’il a entretenue avec elle : une relation qui a fait de lui un individu libre en tant qu’homme et en tant que cinéaste.
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Dimanche 27 novembre à 18h
Ciné-Poche
UN PAESE DI CALIBRIA
Réalisation : Aiello SHU et Catherine CATELLA
90 min
Rosa-Maria a quitté Riace en 1931 pour fuir la misère de ce village de Calabre. Un jour, Baïram a accosté sur la plage avec deux cents autres kurdes ; depuis, ce village renaît. Aujourd’hui, les habitants s’appellent Roberto, Ousmanee, Emilia et Mohamed et ils inventent ensemble leur destinée commune.
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REGARDS SUR L'AMÉRIQUE LATINE
Nous avons choisi de prolonger l’expérience de l’an passé sur l’Amérique latine, vu la richesse de la production cinématographique. Cette année encore, les films proposés ont été sélectionnés en tenant compte de la qualité du regard porté par les réalisateurs, de la diversité des pays (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Équateur, Mexique), et des sujets abordés :
- la démocratie écrasée par les dictatures : La mort de Jaime Roldós, L’étreinte du fleuve,
- les luttes populaires : Le vent de la révolte, Quelle heure est-il à Buenos-Aires ?
- la force spirituelle des peuples : Romances de terre et d’eau, L’étreinte du fleuve,
- leur créativité : Ça tourne à Villapaz, Havanna Hip Hop Underground.
Vous retrouverez certains cinéastes que vous avez pu apprécier l’an dernier comme Patricio Guzman avec son dernier film Le bouton de nacre qui fera l’ouverture du Festival et Jean-Pierre Duret présentant un autre film sur le Brésil. Vous découvrirez aussi d’autres réalisateurs plus jeunes et moins connus. La plupart d’entre eux sont latinoaméricains, qu’ils vivent ou non dans leur pays d’origine ; quelques autres sont français mais toutes et tous témoignent de leur attachement profond à ce continent.
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Séance d’ouverture jeudi 26 novembre 2015 à 20h
Les Cinéastes, 42 place des Comtes du Maine, Le Mans
LE BOUTON DE NACRE
2015, 82 min
Réalisation : Patricio GUZMAN
À partir d’un objet, en apparence insignifiant, un « bouton de nacre », Patricio Guzman dans un documentaire poétique et politique tisse des parcours à travers l’espace (l’eau, la mer, le cosmos) et le temps (les indigènes de Patagonie, la colonisation anglaise et les survivants des victimes du coup d’Etat de Pinochet). Dans la lignée de la Nostalgie de la lumière, présentée au Festival 2014, il offre des images saisissantes et des témoignages poignants.
Concours Premier Doc 2015
14e édition du Concours Européen du 1er film documentaire
Les projections de Premier Doc se déroulent au cinéma LE ROYAL 409 avenue Félix Geneslay, Le Mans.
Séances :
Vendredi 27 novembre : 20h45
Samedi 28 novembre : 14h, 17h et 20h45
Dimanche 29 novembre : 14h
Palmarès 16h45
Récompenses :
Prix du Jury 2500 euros
Prix du public 500 euros
Les réalisatrices et réalisateurs des films sélectionnés sont invités par l’association ChrOma pendant toute la durée du concours.
Nouveauté :
ChrOma organise une table ronde permettant un échange entre réalisateurs invités et producteurs en vue d’une aide à la production d’un second film.
Jury 2015 :
Président :
Charlie ROJO, réalisateur
assisté de :
Frédéric GOLDBRONN, réalisateur
Eve-Anne LESAGE, pour LMTV Le Mans
Télévision
Clara VUILLERMOZ, productrice Les Films du
Balibari pour l’APAPL (Association des Producteurs
Audiovisuels des Pays de la Loire)
Pierre-Alexandre MOREAU, Président des
Studios de Tours pour l’ACOR (Association des
Cinémas de l’Ouest pour la Recherche).
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REGARDS SUR L'AMÉRIQUE LATINE
Nous avons choisi de prolonger l’expérience de l’an passé sur l’Amérique latine, vu la richesse de la production cinématographique. Cette année encore, les films proposés ont été sélectionnés en tenant compte de la qualité du regard porté par les réalisateurs, de la diversité des pays (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Cuba, Équateur, Mexique), et des sujets abordés :
- la démocratie écrasée par les dictatures : La mort de Jaime Roldós, L’étreinte du fleuve,
- les luttes populaires : Le vent de la révolte, Quelle heure est-il à Buenos-Aires ?
- la force spirituelle des peuples : Romances de terre et d’eau, L’étreinte du fleuve,
- leur créativité : Ça tourne à Villapaz, Havanna Hip Hop Underground.
Vous retrouverez certains cinéastes que vous avez pu apprécier l’an dernier comme Patricio Guzman avec son dernier film Le bouton de nacre qui fera l’ouverture du Festival et Jean-Pierre Duret présentant un autre film sur le Brésil. Vous découvrirez aussi d’autres réalisateurs plus jeunes et moins connus. La plupart d’entre eux sont latinoaméricains, qu’ils vivent ou non dans leur pays d’origine ; quelques autres sont français mais toutes et tous témoignent de leur attachement profond à ce continent.
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Dimanche 6 décembre à 11h
Ciné-Poche 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt) Le Mans
RIMBAUD, LE ROMAN DE HARAR
Réalisation : Jean-Michel DJIAN
52 min
Il est le seul dont le fantôme est plus prégnant encore que le mythe : l’unique poète à avoir fait de son œuvre/vie de 37 petites années une énigme. Avec sa bouille d’ange et un corps dessiné comme on croque à grands traits une figure illuminée, il ne cesse de nous poursuivre de sa vindicte poétique. Surtout depuis 1880, l’année où il décide de se murer dans le silence abyssinien de cette Corne de l’Afrique jusqu’alors méconnue. Rimbaud c’est nous. C’est lui, c’est l’autre. Un grand adolescent des Ardennes qui réussit si bien à célébrer notre folie, notre mal de vivre comme notre génie qu’on peut se demander si l’auteur de la Saison en enfer n’était pas seulement venu sur terre pour nous provoquer.
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Vendredi 27 novembre à 20 h45
Cinéma Le Royal
LA COLLECTION QUI N'EXISTAIT PAS
93 min - Réalisation : Joachim OLENDER
Herman Daled est un collectionneur à part. Sa collection acquise en 2011 par le MoMA de New York comprend des pièces maîtresses du mouvement conceptuel qui émerge dans les années 60. On y trouve la plus importante collection d’oeuvres de Marcel Broodthaers ainsi que des oeuvres historiques de Daniel Buren, Niele Toroni, On Kawara, Dan Graham, Sol LeWitt et d’autres. Dans un voyage de Bruxelles à New York, le collectionneur belge se retourne sur son passé et celui d’un courant esthétique qui a marqué la deuxième moitié du XXe siècle. Joachim Olender dans ce film, choisit de tendre un miroir entre un homme, un courant et une philosophie.
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jeudi 3 décembre à 20h45
Ciné-Poche 97 Grande-Rue (Cité Plantagenêt) Le Mans
LA MUERTE DE JAIME ROLDOS
2013, 125 min
Réalisation : Lisandra RIVERA, Manolo SARMIENTO
Fruit de sept ans de recherches, ce film retrace la brève et dense présidence (1979-1981) de Jaime Roldós (Président équatorien démocratiquement élu), brutalement interrompue par sa mort violente dans un crash aérien en 1981. La documentation, qui replace subtilement les faits dans leur contexte politique continental et mondial, est remarquablement éclairante et permet de poser la question de la transition démocratique. La dimension humaine (réactions différentes des trois enfants de Roldós) est également abordée, toute en délicatesse. Ce beau film projeté en 2013 lors d’un festival en Équateur a sans doute contribué à la réouverture de l’enquête sur l’énigme de la mort de Roldós.
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Le Royal samedi 28 novembre 14 h
10949 FEMMES
76 min - Réalisation : Nassima GUESSOUM
« À Alger, Nassima Hablal, héroïne oubliée de la révolution algérienne, me raconte son histoire de femme dans la guerre, sa lutte pour une Algérie indépendante. Charmante, ironique et enjouée, elle me fait connaître d’autres combattantes, Baya et Nelly. À travers ses récits, je reconstitue un héritage incomplet. En interrogeant l’Algérie du passé, je comprends l’Algérie du présent, restaurant une partie de mon identité. Ainsi, l’Histoire se reconstitue à la manière d’une grand-mère qui parlerait à sa petite-fille. Ce film donne à voir cette transmission de la première à la troisième génération, mais il va au-delà. «10949 Femmes» est un film à propos de femmes et entre femmes mais c’est un récit universel qui met à l’épreuve la question de la liberté : qu’est ce que la liberté ? Quel est son prix ? ».
Nassima GUESSOUM
© Nassima GUESSOUM
HORS D'ÊTRE
52 min - Réalisation : Pascale FOURNIER
Alors qu’ils s’étaient beaucoup investis dans leur vie professionnelle et qu’ils approchaient l’âge «canonique» de 50 ans, Françoise, Corinne, Mickaël et Patrick se trouvent évincés de la société des actifs. Ils entament alors une lutte éprouvante pour sortir de la spirale de l’exclusion, éviter une mort sociale humiliante, silencieuse, et retrouver une place dans le monde des vivants.
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Vendredi 4 décembre à 18h
Ciné-Poche
QUELLE HEURE EST-IL À BUENOS-AIRES ?
2006, 59 min
Réalisation : Claire DUGUET, Gilles BINDI
Venu à Buenos-Aires écrire un article sur le tourisme, Antoine, un journaliste français, se trouve malgré lui confronté à la réalité de la ville trente ans après le début de la dictature et cinq ans après la crise économique.
À travers son regard et son parcours, le film témoigne de l’effervescence citoyenne qui se manifeste pour plus de travail, de dignité et de justice (Pablo, gamin des rues, Patricia serveuse, « folles » de la place de Mai, mères qui pleurent leurs enfants victimes du terrible incendie d’une boîte de nuit). L’heure du changement est proche.
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Dimanche 6 décembre à 14h
Ciné-Poche
ON NATION (AND OTHER DOGMAS)
Réalisation : Zavan Films
22 min
À partir de la réappropriation d’images d’archives de contenus divers, la production Zavan Films élabore un travail complexe et kaléidoscopique sur les identités (nationales, religieuses,
commerciales...).
EN FRICHE
Réalisation : Françoise POULIN-JACOB
52 min
Au début du XXe siècle, le bois de Vincennes accueille les vitrines de la grandeur coloniale française. Le Jardin Tropical de Nogent-sur- Marne a accueilli l’exposition coloniale de 1907 et la première mosquée érigée sur le sol français. Aujourd’hui laissé à l’abandon, avec ses ruines et ses stèles commémoratives, il est malgré tout ouvert au public. Pourquoi cet abandon ? L’histoire qu’il révèle est-elle trop récente, trop honteuse ? À partir du décryptage de cartes postales de l’époque, En friche tente de mettre à jour et de mieux comprendre les mécanismes, la rhétorique et les mises en scène de la parade coloniale, tout en défrichant les traces de l’esprit colonial qui subsistent encore aujourd’hui.
Le Royal samedi 28 novembre à 17h
S'ENFUIR
75 min - Réalisation : Joachim THOME
Albert Huybrechts est une énigme. Prisonnier de ses origines prolétaires et d’une famille aliénante, la musique fut son salut, sa
fuite. Sa mort en 1938 ne lui laissa que peu de temps pour faire entendre ses compositions, pourtant magistrales. Aujourd’hui, on redécouvre son oeuvre et sa vie singulière, comme une lettre qui aurait glissé sous un meuble. À partir d’un manuscrit écrit par le frère de l’artiste, le film développe une forme libre, mélange de voix, de musique, d’inventions et de réel. S’ensuit une plongée troublante et émouvante dans l’intimité d’un des plus grands compositeurs belges du XXe siècle.
BAINS-DOUCHE
33 min - Réalisation : Thomas DUMONT et Alice LEMOINE
Bains-douches de Lille-Fives.
Le bâtiment chaud et moite des années 60 offre le temps d’une douche la protection, le réconfort et le soin de soi…
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